J’attends le miracle…”, adaptation scénique de la correspondance de Camus et Casarès, est un projet de recherche-création porté par la doctorante et metteuse en scène Mona Marie Dahdouh Recordier. Il s’inscrit dans la partie artistique de sa recherche “Jouer l’épistolaire”, à partir de laquelle les modes et les enjeux des adaptations scénies sont questionnés, explorés et réinventés.

Mona mène sa recherche au laboratoire APP de l’Université Rennes 2 et anime des ateliers de pratique scénique à l’Université Paris 8 et à l’Université Sorbonne Nord.

Elle est en résidence de recherche-création (RESCAM) au sein du laboratoire FoReLLIS de l’Université de Poitiers en avril 2025. Elle y mène un stage entre le 7 et le 11 avril, et poursuit ses explorations scéniques avec son équipe à la scène Maria Casarès entre le 14 et le 18 avril.

Sortie de résidence de sa recherche création “J’attends le miracle toujours renouvelé de ta présence”,  jeudi 17 avril à 18h à la Scène Maria Casarès, 34 Bd Chasseigne à Poitiers.

” 865 lettres. C’est ce que nous avons de l’histoire d’amour entre Albert Camus et Maria Casarès, se déroulant entre 1944 et 1959. 865 lettres, et 1 440 pages en édition poche. C’est dense. Mais ces lettres ne sont que des traces, des sortes d’indices documentant leur relation. Dans l’une d’elles, Maria Casarès écrit : « J’attends le miracle toujours renouvelé de ta présence » ; cela devient le titre du spectacle. Ponctué d’extraits de l’autobiographie Résidente Privilégiée, dans laquelle Maria Casarès revient sur sa rencontre avec Albert et des événements marquants leur rencontre, sa mort, ce spectacle explore une relation intime. Cette relation, a priori compliquée, se nourrit de l’absence, de la non-possessivité et de la non-exclusivité : Maria prend le risque de choisir la liberté. Ces lettres interrogent constamment la possibilité d’un amour absolu, les sacrifices proposés, les concessions nécessaires. C’est Albert et Maria. Cela pourrait être n’importe qui, potentiellement. Dans le spectacle, les espaces et les paroles se mêlent et s’entrecroisent. Les mots résonnent, l’intimité exulte : celle d’Albert et Maria, mais aussi celle des personnages sur scène, celles des acteurs peut-être ? Le public, quant à lui, se trouve désorienté, confus, poussé à revivre ses propres souvenirs, ses propres émotions.”

L’équipe :
Mise en scène et dramaturgie : Mona Marie Recordier Dahdouh
Interprétation : Myriam Abid-Pujo, Clémentine Auer, Nathan Le Pommelet, Charlotte Nemoz, Mathias Delpozo
Scénographie : Fanny Gurnel
Création sonore : Vincent Meurisse
Création lumière : Marie Philippe, Maëva Roure
Création vidéo : Maëva Roure
Association Lettres s/scène

Pour avoir un aperçu du travail : https://www.youtube.com/watch?v=7tkhdJvfNYU