Université d’été de Valencia

Université d’été franco-espagnole (ED267/ED122)

Thème : « Arts et médias, lieux du politique ? »

30 mai – 3 juin 2016 Universidad Internacional Menéndez Pelayo (UIMP) à València,

Doctorants du Réseau participants ; Karine Saroh et Vittorio Parisi

Comité d’organisation doctorant-e-s : • Clémence Allamand, EA 185-IRCAV • Anne Bessette, UMR 8070-CERLIS • Alejandra Chulia-Jordan, EA 3959-IRET • Jérémie Derhi, EA 1484-CIM • Simon Marlet, EA 3959-IRET • Quentin Mazel, EA 185-IRCAV 2

APPEL A COMMUNICATION :

Arts et médias, lieux du politique ?

L’université d’été de l’École doctorale 267, en collaboration avec l’ED 122 et l’Université de Valencia, se propose d’interroger les arts et les médias comme lieux du politique, de réflexion critique mais aussi d’engagement. À la fois espaces de création et lieux de manifestation des formes d’organisation et de transformation de la société, les arts et médias participent du politique : certaines œuvres traitent ouvertement de la politique (en témoigne la vogue des séries sur la vie politique) ; tandis que d’autres encouragent davantage à la réflexion et à la critique et, de ce fait, entrent dans le domaine du politique par leurs usages, leurs appropriations et les débats qu’elles suscitent. Comment fait-on œuvre politique dans les arts et médias ?

Les contributions se feront sous la forme d’interventions orales de vingt minutes au sein d’ateliers organisés par et pour les doctorants. Les communications pourront se faire en français ou espagnol. Les propositions (entre 500 et 1000 signes) devront s’inscrire dans les axes suivants :

• Acteurs, discours, pouvoirs Il s’agit d’interroger les expressions du politique, qu’elles soient hégémoniques (des campagnes électorales aux politiques culturelles) ou subalternes (activismes, mouvements sociaux). Quelles sont les formes de l’engagement en politique à l’heure des réseaux sociaux numériques ? Comment les arts et médias peuvent-ils servir l’engagement militant, citoyen ? Comment représente-t-on les tensions sociales et les événements politiques des dernières années dans les arts et médias ? Si les arts et médias peuvent être considérés comme des lieux du politique, c’est aussi parce qu’ils ne sont jamais extérieurs aux rapports de pouvoir et de domination. Un tableau tout autant qu’une pièce de théâtre, un documentaire ou un manuel scolaire participent à l’instauration de régimes de vérité/de monstration qui viennent valider ou subvertir les conceptions autorisées du monde. Les produits culturels peuvent être envisagés sous l’angle des conflits de définitions entre les différents acteurs et publics du processus de création. Les arts, tout comme les médias, peuvent dès lors être pensés comme « arènes du consensus et de la résistance » (Hall, 2008).

• Création, scènes, dispositifs et institutions Les concepts de scène et de dispositifs peuvent être utiles pour réfléchir à la complexité d’un engagement politique dans les arts et les médias, où se côtoient temporalité éphémère ou brève des manifestations médiatiques et culturelles et héritages, sédimentation, construction sur le long terme des politiques culturelles. Institutions culturelles, festivals, dispositifs de soutiens structurels ou temporaires à la culture sont autant de processus médiatiques et artistiques à analyser en tant que lieux du politique. S’y affrontent des enjeux aussi divers que la démocratisation culturelle, la représentation du pouvoir, la municipalisation ou l’instrumentalisation de la culture, et de manière générale s’y joue la définition du culturel. Les évolutions, notamment technologiques, des industries culturelles ont-elles mis 3 en place des nouveaux modèles de politiques culturelles ? À quel échelon territorial (du local à l’international) se situent-elles ? Acteurs publics ou institutionnels et acteurs privés ont-ils les mêmes intérêts ? Quelles tensions peut-on observer au sein des politiques culturelles ?

• Politiques des identités, politiques des représentations Les représentations qui opèrent dans les médias et les arts méritent d’être interrogées dans la mesure où elles permettent de questionner les identités, qu’elles soient sexuelles, ethnoraciales ou encore de genre. Le travail de déconstruction encouragé par les travaux féministes ouvre par exemple la voie vers une meilleure compréhension des normes de genre. Des politiques des identités sont à l’œuvre, déplaçant et négociant les frontières identitaires pour un ensemble de groupes minoritaires construits ou revendiqués (que l’on pense aux mouvements queer ou aux transidentités, à la constitution de contre-publics subalternes ou aux mouvements de reconnaissance amorcés par les disability studies…). L’accès à la sphère publique est lui-même investi d’enjeux politiques dès lors que certaines catégories de population sont vouées à l’invisibilité. Les luttes pour y accéder et les stratégies mises en place relèvent dès lors d’actions à caractère politique. Visibilité et lutte pour la reconnaissance sont autant de pistes méritant d’être explorées.

Appropriations et publics Cet axe invite à penser sous l’angle du politique les publics au sens large comme producteurs de sens et créateurs, menant des activités de braconnage (de Certeau, 1990), de récupération, ou de (re)création. Les différents modes d’appropriation conduisent à des interprétations différentes de la part des publics. On peut ainsi interroger les postures spectatorielles : comment les spectateurs peuvent-ils faire des lieux de pratique et d’expression culturelles et médiatiques un espace public ? En quoi la sociologie des publics peut-elle éclairer leurs motivations et leurs modes de réception des œuvres ? Quels rôles les publics jouent-ils dans les nouveaux processus de création et de construction du sens : incursion du spectateur à la télévision via les réseaux sociaux, rôle dans la programmation et la production, financement participatif dans l’audiovisuel et dans les médias informatifs, institutionnalisation des relations publiques dans les théâtres, développement de spectacles « participatifs », etc. 4 2.2.

 Artes y media ¿espacios políticos?

La universidad de verano de la Escuela doctoral 267, en colaboración con la Escuela Doctoral 122 et la Universitat de València, se proponen considerar las artes y los medios de comunicación como lugares de ejercicio de lo político, tanto en el sentido de reflexión crítica como de compromiso. Espacios de creación y manifestación de las formas de organización y transformación de la sociedad, las artes y los medios de comunicación participan del ámbito político: algunas obras se ocupan de lo político (como demuestra la moda de series cuyo tema es la vida política); otras, en cambio, se inclinan por la reflexión y la crítica y, al hacerlo así, acceden al dominio de lo político a través de los usos, apropiaciones y debates que suscitan. ¿Cómo, pues, hacer política en el arte y los medios de comunicación ?

Las participaciones consistirán en intervenciones de veinte minutos enmarcadas en talleres organizados por y para los doctorandos. Las lenguas de las comunicaciones serán el francés y el español. Las propuestas (entre 500 y 1000 caracteres) deberán inscribirse en los ejes siguientes:

• Actores, discursos, poderes Se tratará de interrogar las expresiones de lo político, ya sea las hegemónicas (desde las campañas electorales hasta las políticas culturales), ya las subalternas (activismos, movimientos sociales). ¿Cuáles son las formas del compromiso en política en la era de las redes sociales? ¿Cómo pueden coadyuvar el arte y los medios al compromiso militante y ciudadano? ¿Cómo estos ámbitos representan las tensiones sociales y los acontecimientos políticos de los últimos años ? Si el arte y los medios pueden ser considerados lugares de lo político es porque no están al margen de las relaciones de poder y dominación. Un cuadro, como una obra de teatro, un documental o un libro de texto contribuyen a la instauración de regímenes de verdad o mostración que validan o subvierten concepciones del mundo. Los productos culturales pueden ser contemplados bajo el ángulo de conflictos de definición entre los diferentes actores y públicos del proceso de creación. Por consiguiente, el arte, como los media, han de ser entendidos como “escenarios del consenso y de la resistencia” (Hall, 2008).

• Creación, escenas, dispositivos e instituciones Los conceptos de escena y dispositivo son útiles para reflexionar sobre la complejidad de un compromiso político en las artes y los medios de comunicación. En ellos conviven una temporalidad efímera de las manifestaciones mediáticas y culturales con las herencias, la sedimentación y la construcción a largo plazo de las políticas culturales. Instituciones culturales, festivales, dispositivos de apoyo estructural o esporádico a la cultura constituyen procesos mediáticos y artísticos susceptibles de análisis en cuanto lugares de ejercicio de lo político. En ellos se confrontan aspectos tan distintos como la democratización cultural, la representación del poder, la municipalización o la instrumentalización de la cultura y, de modo más general, la definición misma de esta última. ¿Acaso 5 los cambios, sobre todo tecnológicos, de las industrias culturales no han puesto en marcha nuevos modelos de política cultural? ¿A qué nivel territorial se sitúan? ¿Tienen los actores públicos o institucionales y actores privados los mismos intereses? ¿Qué tensiones pueden observarse en el seno de las políticas culturales?

• Políticas identitarias, políticas de la representación Las representaciones que operan en los media y las artes pueden ser interrogadas en tanto en cuanto permiten poner en cuestión las identidades sexuales, étnicas y raciales, o incluso de género. La labor de deconstrucción emprendida por los trabajos feministas abre el camino a una mejor comprensión de las normas de género. Hallamos, así, políticas que desplazan y negocian las fronteras identitatias para grupos minoritarios construidos o reconocidos como tales (piensese en los movimientos queer o en las transidentidades, la construcción de contrapúblicos subalternos o los movimientos emergentes de disability studies…). El acceso a la esfera pública está por otra parte repleto de retos políticos en la medida en que ciertas categorías de poblaciñon están abocadas a la invisibilidad. Las luchas para supera resta y las estrategias implementadas ponen de relieve acciones de signo político. Visibilidad y lucha por el reconocimiento son, así, pistas que merecen ser exploradas.

• Appropriaciones et públicos Este eje invita a reflexionar sobre los públicos en sentido amplio bajo el ángulo de la política, es decir, a considerarlos productores de sentido y creadores, implicados en actividades de « braconnage » (de Certeau, 1990), de recuperación o (re)creación. Las diversas modas de apropiación llevan a interpretaciones diferentes por parte del público. Se puede así plantear las posiciones espectatoriales: ¿cómo pueden los espectadores convertir un espacio público en lugar de praxis y expresión cultural? ¿En qué medida la sociología de los públicos puede iluminar sus motivaciones y modos de recepción de las obras? ¿Qué papel desempeñan los públicos en los nuevos procesos de creación y construcción de sentido : incursión del espectador en la televisión merced a las redes sociales, papel en la programación y la producción, financiación participativa en el audiovisual y en los media informativos, institucionalizacion de las relaciones públicas en las salas, desarrollo de espectáculos ‘participativos’, et.